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    L’ASTROLOGIE CHINOISE

    A l’époque de l’empire céleste, mais cela se passait aussi ailleurs qu’en Chine, l’ensemble de la nation était identifiée à son souverain.

    Si l’empereur était heureux et jouissait d’excellente santé, tout le pays en bénéficiait. Mais si, au contraire, il lui arrivait quelque malheur, on prévoyait des temps troublés pour toute la population.

    L’astrologie était donc alors une affaire d’état et ne devait pas sortir des murs du palais impérial, à tel point que l’on menaçait de peine capitale toute personne qui aurait osé consulter les étoiles sans le consentement de l’empereur.
    Toutefois le désir de savoir de quoi demain sera fait et la nécessité d’intervenir dans la mesure du possible sur le cours du destin a toujours existé chez les hommes, quelle que soit leur culture, et les chinois, si calmes et si réfléchis qu’ils fussent, ne firent pas exception à la règle.
    Pour contourner l’interdit impérial, ils ont donc inventé une astrologie fondées sur les cycles et les nombres sans qu’il fût nécessaire de consulter les tables des planètes.

    L’astrologie chinoise, telle que nous la connaissons en occident, c’est à dire la série de douze animaux qui, selon la légende, répondirent les premiers à l’appel de Bouddha, a donc peu de chose à voir avec l’astrologie fondée sur l’observation du ciel et du déplacement des astres.
    Cette astrologie chinoise est en fait un système cyclique plus récent, alors que l’astrologie céleste est vieille d’environ quatre mille ans.

    Les premiers vestiges faisant clairement allusion à des prédictions fondées sur les cycles sont des omoplates gravées de moutons, bœufs ou porcs, remontant à la dynastie Shang Yin, par laquelle débute, dans les derniers siècles du II ème millénaire, la période historique de la civilisation chinoise.
    La donnée la plus intéressante de l’astrologie chinoise est la mention de cycles sexagésimaux, c’est à dire de la structure calendaire typiquement chinoise, fondée sur l’entrecroisement du numéro douze et du numéro cinq, restée en vigueur jusqu’en 1911.
    L’astrologie chinoise ne se limite pas à prévoir les faits et les tendances mais, bien plus que l’astrologie occidentale, s’articule en de très longues séries d’interdits et de conseils, fondés sur une observation attentive des saisons, des lunaisons , des points cardinaux, des éléments cosmiques et de leur influence sur la santé et sur le quotidien.
    L’astrologie chinoise nous dit comment se déplacer, dans quelle direction, que manger, quels organes stimuler, que faire et ne pas faire, quand agir ou rester spectateur.

    En fait, si la voie occidentale qui s’identifie à la force et à la chaleur du soleil, est une voie rationnelle, visant à conquérir le libre arbitre et à défier le destin, le cheminement de l’astrologie chinoise est lunaire, plus douce ; elle se conforme au conseil du Tao « plier comme le roseau sous le vent », dans une quête perpétuelle d’harmonie avec soi-même et avec l’environnement.